Chercher un logement à Vénissieux peut rapidement devenir un casse-tête quand on entend parler des quartiers à éviter dans cette ville de la banlieue lyonnaise. Entre les Minguettes, Monery, les Marronniers ou encore Borelle, certaines zones souffrent d’une réputation tenace liée à des problèmes de délinquance et d’insécurité qui impactent la qualité de vie des habitants. Notre analyse détaillée vous présente l’état actuel de ces quartiers sensibles, au-delà des idées reçues, grâce aux témoignages de résidents et aux données sur la criminalité locale.
Situation de sécurité à Vénissieux
Plan de l'article
Vénissieux connaît des difficultés avec certains quartiers où les problèmes de sécurité persistent malgré les efforts des autorités. L’insécurité s’y manifeste principalement par des vols, cambriolages, trafic de stupéfiants et violences contre les personnes, affectant directement la qualité de vie des habitants.
Étant donné que la ville a enregistré près de 6 000 crimes et délits en 2023, soit un taux de criminalité de 89,9 pour 1000 habitants, ces chiffres soulignent une situation inquiétante pour la population locale. La situation à Vénissieux peut être comparée à celle de sa voisine, Lyon, où certains quartiers sont également considérés comme sensibles. Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez notre article sur les quartiers à éviter à Lyon.
Quartier des Minguettes
Historique et réputation des Minguettes
La ZUP des Minguettes a vu le jour en 1963 sous le mandat du maire Marcel Houël, avec la construction de 9 200 logements entre 1965 et 1973 pour accueillir quelque 25 000 habitants de 40 nationalités différentes.
Dès la fin de sa construction, ce grand ensemble a connu un échec urbanistique marquant, devenant en 1981 le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes du quartier, des événements qui ont profondément ancré sa mauvaise réputation dans l’imaginaire collectif lyonnais.
Problèmes particulières et zones sensibles
Certains secteurs restent particulièrement sensibles malgré les efforts déployés pour améliorer la situation.
| Secteur des Minguettes | Problèmes Principaux | Évolution Récente |
|---|---|---|
| Zones particulières | Poches de criminalité persistantes, trafic de stupéfiants | Rénovations réduisant certains problèmes, mais des zones restent à éviter la nuit. |
| Quartier des Minguettes-Clochettes | Difficultés socio-économiques accrues, trafic de stupéfiants endémique (près de 50M€ à blanchir annuellement) | Plus peuplé des QPV de Lyon, « entre-soi communautaire » |
| En général | Criminalité, insécurité, violences urbaines, incivilités | Taux de criminalité plus élevé que le reste de Vénissieux, mais en baisse depuis 10 ans. |
Efforts de rénovation urbaine
Depuis les années 2000, les Minguettes ont bénéficié d’importants projets de rénovation avec la destruction de tours, le réaménagement des espaces publics, la modernisation des infrastructures scolaires et sportives, ainsi que l’arrivée du tramway T4 qui a désenclavé ce quartier.
Malgré ces investissements conséquents, la Cour des comptes a souligné que les difficultés socio-économiques des habitants se sont accrues entre 2008 et 2018, et que le précédent programme de rénovation urbaine a involontairement accentué les inégalités territoriales entre les secteurs rénovés et ceux laissés pour compte.
Quartier Monery
Caractéristiques et problématiques du quartier
Le quartier Charréard-Monery, comptant plus de 10 000 habitants, souffre d’une réputation détériorée qui fait fuir de nombreux résidents potentiels.
Les avis des habitants révèlent un quartier souvent décrit comme étant à l’abandon, avec des problèmes récurrents de saleté et d’incivilités qui nuisent considérablement au cadre de vie quotidien. La présence visible de dealers dans plusieurs zones aggrave cette perception et contribue au sentiment d’insécurité qui plane sur ce secteur de Vénissieux.
Situation sécuritaire actuelle
L’atmosphère dans ce quartier est marquée par un manque flagrant de sécurité, avec des points de deal présents tous les 500 mètres selon plusieurs témoignages d’habitants.
Le commissariat de Vénissieux avait signalé dans ses rapports une augmentation des vols par effraction dans les caves et garages, ainsi que des vols à la tire, phénomènes particulièrement ressentis à Monery. La note moyenne de sécurité attribuée par les résidents (2,8/5) reflète cette réalité préoccupante qui affecte profondément la qualité de vie dans ce secteur de la ville.
| Type de problème | Description |
|---|---|
| Délinquance | Points de deal présents tous les 500 mètres. |
| Atteintes aux biens | Vols, agressions et dégradations dans les commerces. |
| Incivilités | Quartier considéré à l’abandon, sale. |
Témoignages et perception des habitants
Les résidents expriment des opinions partagées sur leur vie quotidienne à Monery, avec une note moyenne de satisfaction relativement basse (2,6/5) qui témoigne des difficultés rencontrées.
Certains habitants apprécient l’aspect pratique du quartier, sa verdure et ses commerces de proximité, tandis que d’autres dénoncent l’omniprésence de l’insécurité et le prix du foncier parmi les plus bas de la périphérie lyonnaise. Un ex-habitant confie même que beaucoup quittent la zone dès qu’ils en ont les moyens financiers, illustrant le cercle vicieux de dégradation que connaît ce secteur de Vénissieux malgré quelques tentatives d’amélioration du cadre de vie.
Quartier des Marronniers
Profil et développement du quartier
La résidence des Marronniers, construite dans les années 1970, constitue un site emblématique de Vénissieux avec ses 402 logements répartis entre les rues Francisque Aynard et Auguste Isaac.
Ce quartier a connu une première rénovation au tournant des années 2000 puis a été raccordé au réseau de chaleur urbain en 2020, témoignant des efforts pour améliorer le cadre de vie des habitants.
Problèmes de délinquance et trafic de stupéfiants
Un point de deal persistant dans les parties communes de la résidence affecte directement la qualité de vie des résidents, avec des trafiquants et squatteurs qui occupent les caves, halls d’entrée et cages d’escalier.
Les habitants des Marronniers témoignent de leur préoccupation face à cette situation de délinquance quotidienne qui engendre un sentiment d’insécurité permanent dans ce quartier pourtant non enclavé de Vénissieux.
Perspectives d’amélioration et mesures prises
Une vaste rénovation a débuté en 2023 et se poursuivra jusqu’en 2025, visant l’efficacité énergétique et l’autonomie des résidents avec déjà 97 logements réceptionnés.
Malgré les interventions régulières des forces de l’ordre, les habitants réclament la résidentialisation du secteur pour mettre fin aux intrusions, une mesure que le bailleur ICF Habitat juge « compliquée, voire impossible » à mettre en œuvre dans ce quartier de Vénissieux où la population aspire à un meilleur cadre de vie.
Quartier Borelle
Situation géographique et démographique
Le quartier Borelle se situe dans la partie est de Vénissieux, formant une zone résidentielle à proximité des grands axes de circulation qui relient la ville au reste de la métropole lyonnaise.
| Indicateur | Données |
|---|---|
| Problème | Communautarisme affectant la cohésion sociale et la sécurité. |
Problèmes de communautarisme et tensions sociales
La cohésion sociale fragilisée dans ce quartier se trouve par des phénomènes de repli identitaire qui créent un environnement propice aux tensions entre différents groupes de la population.
Voici les principales manifestations des tensions à Borelle :
- Repli : Repli communautaire visible.
- Tensions : Tensions sociales exacerbées.
- Cohésion : Difficultés de cohésion sociale.
Zones particulières à éviter dans le quartier
Certaines rues du quartier Borelle présentent des risques accrus en matière de sécurité, notamment en soirée lorsque la fréquentation devient plus problématique et que les regroupements se forment aux abords des immeubles.
Si vous devez traverser ce secteur, privilégiez les grands axes bien éclairés et évitez de vous attarder dans les zones résidentielles isolées. Les transports en commun restent généralement une option plus sécurisante que les déplacements à pied, surtout après la tombée de la nuit.
Conclusion
S’informer sur les quartiers sensibles de Vénissieux est important pour quiconque envisage d’y vivre ou de s’y déplacer. La ville a entamé diverses rénovations pour améliorer la qualité de vie dans les zones comme les Minguettes, Monery ou les Marronniers, mais des défis persistent. Connaître ces réalités permet de faire des choix éclairés pour votre sécurité et votre cadre de vie quotidien.
